Bitcoin dit stop à 21 millions : décryptage d’une limite qui change tout

par | Oct 24, 2025 | GAMING | 0 commentaires

Si les billets de banque s’impriment à volonté selon les besoins économiques, Bitcoin, lui, fonctionne à l’inverse de cette logique. Son mystérieux créateur, Satoshi Nakamoto, a gravé dans le code une règle immuable : jamais plus de 21 millions d’unités n’existeront. Cette limite, baptisée « hard cap » dans le jargon crypto, constitue l’ADN du roi des cryptomonnaies. 

Une rareté programmée

Bitcoin s’arrêtera donc à 21 millions d’unités, pas une de plus. Mais comment cette limite s’applique-t-elle concrètement ? La réponse réside dans un mécanisme mathématique sophistiqué baptisé « halving », qui divise par deux la récompense des mineurs tous les 210 000 blocs, soit environ tous les quatre ans.

Concrètement, au lancement en 2009, les mineurs recevaient 50 bitcoins pour chaque bloc validé. Quatre ans plus tard, cette récompense est passée à 25, puis à 12,5 en 2016, à 6,25 en 2020 et actuellement à 3,125 depuis 2024. En suivant cette progression géométrique, le dernier Bitcoin devrait être miné aux alentours de 2140, bien que des erreurs d’arrondi signifient que l’offre totale sera légèrement inférieure à 21 millions. C’est bien cette décroissance exponentielle qui garantit que l’émission ralentit progressivement jusqu’à s’éteindre complètement, un peu comme une bougie qui se consume.

Cette mécanique d’émission programmée inspire aujourd’hui de nombreux projets de monnaies numériques qui cherchent à reproduire cette rareté dès leur genèse. D’ailleurs, la prévente crypto s’est imposée comme le moment privilégié pour les investisseurs souhaitant accéder à ces nouveaux tokens avant leur lancement officiel, souvent à prix réduit et avec des plafonds d’émission clairement définis. Cette stratégie permet aux projets récents d’établir leur politique monétaire dès le départ, s’inscrivant dans la lignée de la philosophie initiée par le BTC.

Pourquoi 21 millions ? 

Satoshi Nakamoto n’a jamais explicité ce choix, laissant libre cours aux spéculations. Alors si certains analystes y voient une référence à la masse monétaire mondiale de l’époque, d’autres pensent à un simple chiffre techniquement cohérent avec l’architecture du système. Selon les explications ultérieures, le but affiché était de convenir à tous les scénarios possibles : du plus pessimiste où le bitcoin restait une monnaie de niche réservée à quelques initiés, au plus optimiste où il devenait une monnaie populaire utilisée mondialement. Ce nombre devait être suffisamment élevé pour permettre une adoption massive, tout en restant suffisamment limité pour créer cette rareté fondamentale.

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À savoir que la divisibilité compense cette rareté absolue. Chaque BTC se subdivise en 100 millions de « satoshis », la plus petite unité possible. Même si le prix d’un Bitcoin entier devenait astronomique, ces fractions permettraient toujours les micro-transactions du quotidien.

Cette limitation transforme Bitcoin en or numérique

La rareté crée mathématiquement de la valeur si la demande existe. L’or, parce qu’il est extrait des mines terrestres, s’épuise lentement, rendant ce métal précieux. Bitcoin, lui, reproduit artificiellement cette dynamique via son code informatique. Cette limite permet de créer une monnaie déflationniste, qui prend potentiellement de la valeur dans le temps, à l’inverse des monnaies fiduciaires.

Les détracteurs soulignent qu’une monnaie déflationniste encourage l’épargne plutôt que la dépense, freinant l’activité économique. Pourquoi acheter aujourd’hui un bien qui coûtera moins cher demain en Bitcoin si celui-ci s’apprécie constamment ? Cette logique s’oppose frontalement aux principes keynésiens qui favorisent la circulation rapide de l’argent.

Pourtant, cette caractéristique séduit précisément ceux qui voient le BTC comme une réserve de valeur plutôt que moyen de paiement. À l’image de l’or qu’on stocke davantage qu’on ne l’échange, Bitcoin devient pour beaucoup un actif refuge contre l’inflation galopante des monnaies traditionnelles.

Le hard cap peut-il changer un jour ?

Cette limite des 21 millions offre l’avantage théorique majeur qu’est la protection contre la manipulation monétaire. En effet, aucune autorité centrale ne peut décider d’en créer davantage pour financer des dépenses publiques ou encore renflouer des banques, contrairement aux monnaies traditionnelles. Mais cette règle est-elle vraiment gravée dans le marbre pour l’éternité ?

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Techniquement, modifier le plafond reste possible, car Bitcoin n’est qu’un ensemble de logiciels dont le code peut être réécrit. Sauf que la gouvernance décentralisée de cette cryptomonnaie rend ce scénario hautement improbable ! En effet, toute modification majeure nécessite un consensus très large entre les mineurs, les développeurs et les détenteurs. Et parce qu’augmenter l’offre maximale diluerait mécaniquement la valeur des coins existants, nuisant directement à tous ces acteurs, pourquoi voteraient-ils pour s’appauvrir ?

La sensibilité du sujet a notamment éclaté au grand jour en décembre 2024, lorsqu’une simple mention par BlackRock du fait qu’il n’existait aucune garantie que les 21 millions ne changent pas a déclenché des débats enflammés. Cette réaction témoigne que toucher au hard cap équivaut à remettre en question l’essence même de Bitcoin. Le hard cap cristallise ainsi cette tension fondamentale : maintenir la rareté monétaire tout en garantissant la pérennité technique du réseau. Seul l’avenir dira si cet équilibre tiendra jusqu’en 2140 et au-delà.

Lucas Camara expert webmarketing nubiz

Lucas Camara, expert webmarketing chez Agence Nubiz

Trafic manager depuis plus de 7 ans dans l’agence Nubiz, Lucas est un véritable expert sur les différents leviers d’acquisition du web. Il passe ses journées à piloter des campagnes d’acquisition de trafic et suivre les performances de ses actions. Il travaille principalement sur les réseaux sociaux ainsi que sur Google. 

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